MyAstus

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Pour contexte : il y a eu ce printemps un mouvement contre les JO de paris 2024 qui consistait a s'inscrire en tant que bénévole pour ne finalement pas se rendre aux JO. Voici un article expliquant le pourquoi et le comment de l'action : https://basta.media/Pas-de-benevoles-pour-les-JOP-jeux-olympiques-paralympiques-2024-tutoriel-pour-gacher-leur-campagne-de-travail-dissimule.

A noter que maintenant c'est trop tard pour s'inscrire.

Néanmoins, ceci est juste un rappel pour celles et ceux qui se sont déjà inscrits en tant que volontaires pour les JO en vue de ne pas y aller : l'organisation vous enverra un message de confirmation (par e-mail et sur l'espace volontaire) avec votre poste. Vous recevrez votre mission entre le 20 septembre et le 20 décembre.

Si vous ne répondez pas à ce message sous 10 jours, l'offre de mission sera envoyée à quelqu'un d'autre, et ce serait quand même dommage d'avoir fait une fausse candidature pour ne pas être sélectionné.

Donc, pour le moment, juste un coup d'œil une fois par semaine suffit pour poursuivre le processus et on verra bien par la suite. Il me semble qu'il n'est pas prévu d'entretien pour tout le monde.

Pour info : il y a 300 000 candidatures pour 45 000 postes de volontaires.

 

Quelques argument contre les personnes qui veulent absolument protéger le travail. Les liens dans le liens sont aussi intéressant (et le blog aussi d'ailleurs).

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submitted 2 years ago* (last edited 2 years ago) by [email protected] to c/[email protected]
 

Je poste ici car j'ai vraiment l'impression que les différentes grèves d'Emmaüs sont trop peu relayées, un peu par des médias locaux mais ça s'arrête là.

Depuis le 4 juillet, les "bénévoles" de certains centres Emmaüs sont en grève, pour le moment seulement dans le Nord. Tout d'abord, les compagnons de Saint-André-lez-Lille, puis de Grande-Synthe (à partir du 23 août), et enfin de Tourcoing (11 septembre), se sont mis en grève pour de meilleures conditions de travail.

La plupart des compagnons actuellement en grève sont sans-papiers. Ils touchent 400 euros par mois pour 40 heures de travail dans des conditions parfois dangereuses et indignes (hygiène, propos racistes et attitudes méprisantes). De plus, les conditions s'apparentent exactement à du travail sans en être, du travail dissimulé en somme.

De ce que j'ai compris, les centres Emmaüs sont agréés comme OACAS (Organisme d’Accueil Communautaire et d’Activité Solidaire), ce qui permet d'appliquer un droit du travail différent.Depuis le début de leur grève, les différentes directions ont déjà envoyé les policiers pour leur mettre la pression et surtout les ont menacés de radiation (et donc d'abandonner leur procédure de régularisation). Ces potentielles radiations sonnent d'autant plus comme un chantage que ces personnes sont logées sur place et sont donc sous la menace d'expulsions et de mise à la rue.

Bien entendu, la direction nationale d'Emmaüs assure que ce sont des conditions spécifiques à ces centres, que c'est la faute aux gérants, ...

Les revendications sont : une régularisation, la fin du chantage à l'emploi et la requalification des contrats.

Il y a plus d'infos sur cette grève sur Twitter, mais il faut bien chercher. Ces grèves sont principalement soutenues par la CGT du Nord, donc vous pouvez vérifier les comptes s'y rapprochant et aussi celui de Révolution Permanente.

Voilà, si vous êtes dans le coin, n'hésitez pas à passer leur apporter un peu de soutien.

Force aux grévistes !

Sources :

 

Il y a eu un complément d'enquete hier soir sur leclerc. Voici l’émission complète : https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/5204925-prix-casses-et-coups-de-pression-revelations-sur-le-systeme-leclerc.html

Il y avait déjà eu un teaser qui avait été donne sur twitter ou l'on voyait que certains gérant de magasins faisait signer, a la place de CDD, des CDI en même temps que ... des lettres de démissions dans le but de payer moins. Ça a beau être illégale, les personnes victimes de ça ne vont pas aller se syndiquer de toute façon, donc peu de risque pour eux...

Concernant le docu, il explique la politique de prix de leclerc, les magouilles financières du groupe, ... Et aussi : des fournisseurs qui vont faire de la mise en rayon (gratuitement cela va de soi), des taches a faire (potentiellement dangereuses) en plus de son contrat de travail, des la répression de syndicalistes et aussi le cas d'au moins au magasin ou l'on signe des CDI avec lettre de démission a la place de signer un CDD...

 

Encore un peu de critique du travail avec un résumé (bien mieux que ce que je peux faire) du livre d’Alaistair Hemmens « Ne travaillez jamais » avec de jolies illustrations :)

 

Comme c'est le moment du partage de lien, je me permet a mon tour de vous partager ce site qui traite de la critique de la valeur-dissociation (un courant de pensées qui se veut aller au delà du marxisme). Et c'est en francais.

Dessus on y trouve critique du travail bien sur mais aussi textes ecologiques, feministes, anti-racistes, ...

Bonne lecture

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submitted 2 years ago* (last edited 2 years ago) by [email protected] to c/[email protected]
 

Repost de reddit

Bonjour ! Il y a quelque temps, j'avais discuté avec quelqu'un sur ce sub et au cours de la discussion j'avais sorti que le travail était au service du travail sans forcément plus d'explication. Donc la voilà :

Le travail c'est une abstraction englobant tout un tas d'activités qui consistent globalement à créer de la valeur à travers des marchandises qui sont produites indépendamment de leur contenu concret.

Contrairement à ce qu'on peut penser, la valeur ne peut être créée que par le travail d'êtres humains et seulement par lui. En effet, les machines ou robots ou IA ne permettent que, à plus ou moins long terme, de baisser le prix d'une marchandise.

Prenons l'exemple d'une chemise, si on met dix heures pour en produire une, mais que dans une usine, des outils permettent de faire la même en une heure. On a peut-être multiplié nos profits par 10. Mais à partir du moment où les outils nécessaires à la production plus rapide de notre chemise seront généralisés, alors le nouveau prix de cette chemise ne sera plus que d'une heure de travail.

Et c'est là la contradiction du capitalisme : en cherchant à produire plus de valeur, il cherche constamment à réduire le temps de travail humain nécessaire à la production, mais cette réduction conduit inévitablement à une impasse.

Dans notre cas, cela signifie que pour créer le même bénéfice qu'avant la mécanisation de la production de la chemise, il faudra en produire simplement 10 fois plus. Au passage cela signifie aussi extraire 10 fois plus d'eau, 10 fois plus de tissu, etc. Donc au moment ou le capitalisme espère créer de la valeur, il en perd.

Cela n'était pas tellement un problème avant ces dernières années, avec les révolutions industrielles successives qui ont permis d'améliorer constamment les processus de production. De la machine à vapeur aux micro-processeurs, on a pu sans cesse réduire le temps de travail. Mais arrive un moment où, pour continuer à raboter le peu de travail qu'il reste, ça devient sacrément compliqué (et compliqué dans la bouche d'un capitaliste ça veut dire coûteux).

Les différentes évolutions technologiques dont je parlais brièvement juste avant n'ont jamais permis d'éliminer du travail. Ça a pu être une promesse à de nombreux moments pour convaincre les gens que c'est pour leur bien, mais le résultat, c'est qu'aujourd'hui la mécanisation dans les champs n'aura pas permis aux gens de se reposer en attendant les moissons, elle aura permis de garder moins de gens dans ces champs (avec plus de surface à gérer) pour pouvoir envoyer plus de personnes travailler dans les usines. L'industrialisation dans ces mêmes usines n'aura pas permis aux gens de rentrer plus tôt chez eux mais elle aura permis d'envoyer des gens dans des bureaux et de garder le minimum d'ouvrier. Enfin, l'informatisation n'aura pas permis de gérer la compta mais, avec toujours la même logique, de créer toujours plus de sociétés de services avec leur lot d'applications ou de logiciels questionnables sur leurs finalités.

Donc les idéalistes qui rabâchent que l'IA prendra bientôt nos places dans les usines, dans les bureaux se fourvoient complètement. Non, la technologie ne nous sauvera pas. Ça n'est pas arrivé dans le passé et ça n'arrivera pas aujourd'hui ou demain.

Aujourd'hui il n'y a plus de moyen d'améliorer significativement la production via des machines (ou alors faudra m'expliquer comment, ce n'est pas ChatGPT qui va planter les carottes ou construire des bâtiments). Donc le seul levier qu'il reste c'est d'augmenter le temps de travail des êtres humains.

Donc pour en revenir au fait que "le travail est au service du travail", ce que je voulait dire c'est que la finalité du travail c'est de produire les conditions qui permettront de continuer à travailler. Le travail est une finalité en soi. (edit : C'est plus exact de dire que le seul but du capitalisme est la création de valeur au travers du travail et qu'au travers de cette création, il ne peut que créer du travail. La création de travail est donc secondaire mais inévitable)

Voilà. Un poste un peu plus théorique que les habituels témoignages, ça change un peu. Je pense qu'il y a des trucs à modifier/à préciser donc si vous voulez apporter des précisions, je suis tout ouïe.

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